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13 janvier 2008

|Marguerite Duras - Dix heures et demie du soir en été|

Marguerite Duras - Dix heures et demie du soir en été

[75 pages, lues en 1 jour.]
Dans DURAS : Romans, cinéma, théâtre, un parcours 1943-1993 (Edition de bibliothèque, 1764 pages)

Notes.

 

Le fil. Pierre & Maria, mari et femme. Judith, leur fille. Claire, le troisième sommet du triangle. Ils partent pour Madrid, tous. Maria sait, que ces deux êtres s'aiment ; elle les sent se rapprocher, l'accepte, les pousse, même, dans les bras l'un de l'autre, subrepticement. Elle boit, alors, du cognac ou des manzanillas, surtout. Et puis Rodrigo Paestra, dans ce petit village où l'orage les contraint à s'arrêter. Rodrigo, qui a tué sa femme, et son amant, alors qu'il les avait surpris, dans une étreinte d'amour endormis. Maria se fascine pour cet homme. Au balcon de l'hôtel, elle l'aperçoit sur les toits : il se cache de la police. Elle décide de le secourir, l'emmène dans sa Rover, le dépose dans les champs de blé en lui promettant de revenir. A midi, elle le retrouve, l'amour inconnu au bord des lèvres. Il est mort. La Rover repart vers Madrid. Eux, le désir les dévore, ils le consument, et puis c'est tout. Parce que lui, ne peut se passer d'elles. Et puis c'est tout.


Citations.

"Les toits sont vides. Ils le seront toujours sans doute quelque espoir que l'on ait de les voir, une fois, se peupler.
(fin du chap. I)
*
"Des femmes parlent de l'horreur d'être tuée à dix-neuf ans, et d'en être là où en est la femme de Rodrigo Paestra, seule, si seule, ce soir, dans cette mairie de village, une enfant."
(début du chap. II)
*
"Il doit s'être reculé pour mieux l'enlacer encore, la retrouver pour la première fois dans un bonheur renouvelé par cette douleur inventée de la tenir loin de lui. Ils ne savent pas, ils sont encore dans l'ignorance que l'orage va les séparer pour la nuit."
(chap. II)
*
"L'averse dure quelques minutes. Le calme revient en même temps que s'amollit la force du vent. Une vague lueur, à force de l'attendre, tombe du ciel apaisé. Et dans cette lueur qui augmente à mesure qu'on la souhaite plus vive, mais dont on sait qu'elle va très vite s'obscurcir des prémices d'une autre phase de l'orage, Maria voit la forme imprécise de Rodrigo Paestra, la forme éclatante, hurlance et imprécide de Rodrigo Paestra."
(chap. III)
*
"Les mains de Pierre sont ballantes le long de ses jambes. Huit ans qu'elles lui caressent le corps. C'est Claire qui entre maintenant dans le malheur qui coule, de source, de ces mains-là."
(chap. III)
*
"Elle se penche. Il dort. Elle le portera en France, ce corps-là. Elle l'emmènera loin, l'assassin de l'orage, sa merveille. Ainsi il l'attendait. Il crut ce qu'elle lui dit le matin. Des envies lui viennent de se couler le long de son corps, dans le blé, afin qu'à son réveil il reconnaisse quelque objet du monde, le visage anonyme et reconnaissant d'une femme."
(chap. VII)

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