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|Somebody said...|

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Archives
23 octobre 2008

Lu depuis août 2008

Proust, Marcel : Du côté de chez Swann
Larbaud, Valéry : Mon plus secret conseil
Prevost, Abbé : Manon Lescaut
Dali, Salvador : Journal d'un génie
Kafka, Franz : La métamorphose

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15 février 2008

|André Gide, Les nourritures terrestres|

Citations :

"Que mon livre t'enseigne à t'intéresser plus à toi qu'à lui-même. - puis à tout le reste plus qu'à toi."
(Avant-propos)

4 février 2008

|Marguerite Duras, Hiroshima mon amour|

LUI - Dans quelques années, quand je t'aurai oubliée, et que d'autres histoires comme celle-là, par la force encore de l'habitude, arriveront encore, je me souviendrai de toi comme de l'oubli de l'amour même.

4 février 2008

|Oscar Wilde - L'importance d'être constant|

Citations
Edition Pléïade.

ALGERNON - Vous m'avez toujours dit que c'était Constant. Je vous ai présenté à tout le monde comme vous appelant Constant. Vous répondez au prénom de Constant. Vous avez une tête à vous appeler Constant. Vous êtes l'homme à l'ar le plus constant que j'aie jamais rencontré.Il est parfaitement absurde de prétendre que vous ne vous appelez pas Constant. C'est marqué sur vos cartes de visite.

(Acte I, p. 1441)

ALGERNON - Mon cher, j'adore entendre dire du mal des membres de ma famille. C'est la seule chose qui me permet de les supporter. Une famille, ce n'est qu'une masse de gens assommants qui ne savent pas le moins du monde comment vivre, et ne sentent absolument pas quand il est temps de mourir.

(Acte I, p. 1455)

JACK - Moi, j'ai la nausée de l'intelligence. De nos jours, tout le monde est intelligent. Impossible d'aller quelque part sans rencontrer des gens intelligents. C'est devenu une véritable calamité publique. Ah, si au moins, il nous restait quelques imbéciles !
ALGERNON - Il nous en reste.
JACK - J'aimerais énormément les rencontrer. Et de quoi parlent-ils ?
ALGERNON - Les imbéciles ? Oh, des gens intelligents, bien sûr.
JACK - Quels imbéciles !

(Acte I, p. 1456)

CECILY - Mon cher petit garçon romantique... (Elle lui passe une main dans les cheveux.) J'espère que vos cheveux frisent naturellement. Ce n'est pas le cas ?
ALGERNON - Si, ma chérie, mais avec un peu d'aide extérieure.

(Acte III, p. 1491)

LADY BRACKNELL - Mr. Worthing, est-ce que Miss Cardew a un lien de parenté avec l'une ou l'autre des grandes gares de chemin de fer londoniennes ? C'est un simple renseignement que je demande. Jusqu'à hier, j'ignorais totalement qu'il y a vait des familles ou des personnes qui avaient pour origine un terminus ferroviaire.

(Acte III, p. 1510)

13 janvier 2008

|Marguerite Duras - Dix heures et demie du soir en été|

Marguerite Duras - Dix heures et demie du soir en été

[75 pages, lues en 1 jour.]
Dans DURAS : Romans, cinéma, théâtre, un parcours 1943-1993 (Edition de bibliothèque, 1764 pages)

Notes.

 

Le fil. Pierre & Maria, mari et femme. Judith, leur fille. Claire, le troisième sommet du triangle. Ils partent pour Madrid, tous. Maria sait, que ces deux êtres s'aiment ; elle les sent se rapprocher, l'accepte, les pousse, même, dans les bras l'un de l'autre, subrepticement. Elle boit, alors, du cognac ou des manzanillas, surtout. Et puis Rodrigo Paestra, dans ce petit village où l'orage les contraint à s'arrêter. Rodrigo, qui a tué sa femme, et son amant, alors qu'il les avait surpris, dans une étreinte d'amour endormis. Maria se fascine pour cet homme. Au balcon de l'hôtel, elle l'aperçoit sur les toits : il se cache de la police. Elle décide de le secourir, l'emmène dans sa Rover, le dépose dans les champs de blé en lui promettant de revenir. A midi, elle le retrouve, l'amour inconnu au bord des lèvres. Il est mort. La Rover repart vers Madrid. Eux, le désir les dévore, ils le consument, et puis c'est tout. Parce que lui, ne peut se passer d'elles. Et puis c'est tout.


Citations.

"Les toits sont vides. Ils le seront toujours sans doute quelque espoir que l'on ait de les voir, une fois, se peupler.
(fin du chap. I)
*
"Des femmes parlent de l'horreur d'être tuée à dix-neuf ans, et d'en être là où en est la femme de Rodrigo Paestra, seule, si seule, ce soir, dans cette mairie de village, une enfant."
(début du chap. II)
*
"Il doit s'être reculé pour mieux l'enlacer encore, la retrouver pour la première fois dans un bonheur renouvelé par cette douleur inventée de la tenir loin de lui. Ils ne savent pas, ils sont encore dans l'ignorance que l'orage va les séparer pour la nuit."
(chap. II)
*
"L'averse dure quelques minutes. Le calme revient en même temps que s'amollit la force du vent. Une vague lueur, à force de l'attendre, tombe du ciel apaisé. Et dans cette lueur qui augmente à mesure qu'on la souhaite plus vive, mais dont on sait qu'elle va très vite s'obscurcir des prémices d'une autre phase de l'orage, Maria voit la forme imprécise de Rodrigo Paestra, la forme éclatante, hurlance et imprécide de Rodrigo Paestra."
(chap. III)
*
"Les mains de Pierre sont ballantes le long de ses jambes. Huit ans qu'elles lui caressent le corps. C'est Claire qui entre maintenant dans le malheur qui coule, de source, de ces mains-là."
(chap. III)
*
"Elle se penche. Il dort. Elle le portera en France, ce corps-là. Elle l'emmènera loin, l'assassin de l'orage, sa merveille. Ainsi il l'attendait. Il crut ce qu'elle lui dit le matin. Des envies lui viennent de se couler le long de son corps, dans le blé, afin qu'à son réveil il reconnaisse quelque objet du monde, le visage anonyme et reconnaissant d'une femme."
(chap. VII)

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11 janvier 2008

|Miracles littéraires|

- Madame Bovary.
- Les liaisons dangereuses.
- L'insoutenable légéreté de l'être.
- Les Bonnes.
- Le balcon.
- Le portrait de Dorian Gray.
- Huis Clos.

11 janvier 2008

|Liste # 1 - Livres|

Lu depuis septembre 2007
*

Romans

Ahn, Do-hyun : Saumon
Aragon, Louis : Aurélien
Auster, Paul : Cité de verre / Revenants / La chambre dérobée
Baricco, Alessandro : Soie
Baudinat, Charles (sourire) : Le petit homme et le grand journal
Camus, Albert : L'Etranger / La chute  
Duras, Marguerite : Moderato Cantabile / Dix heures et demie du soir en été
Fayette (Mme de la) : La Princesse de Clèves
Flaubert , Gustave : Madame Bovary / L’éducation sentimentale
Gide, André : L'immoraliste / Les Faux-Monnayeurs
Itoyama, Akiko :
Le Jour de la Gratitude au travail
King, Stephen  : La part des ténèbres / Coeurs perdus en Atlantide
Kitano, Takeshi : La vie en gris et rose
Kun
dera, Milan: L'insoutenable légèreté de l'être / L'immortalité / Risibles amours
Laclos (de), Pierre Choderlos : Les Liaisons dangereuses
London, Jack : Martin Eden
Matsuura, Rieko :
Natural Woman
Murakami, Haruki : La ballade de l'impossible / Chroniques de l'oiseau à ressort
Murakami, Ryû : Bleu presque transparent / Ecstasy / Melancholia / Thanatos / La guerre commence au-delà de la mer / Topaze
Nothomb, Amélie  :
Ni d'Eve ni d'Adam
Queneau, Raymond : Zazie dans le métro
Roth, Philip :
Professeur de désir
Sartre, Jean-Paul : La Nausée
Schmitt, Eric-Emmanuel : Lorsque j'étais une oeuvre d'art
Vian, Boris : L'écume des jours
Wilde, Oscar : Le portrait de Dorian Gray
Xingjian, Gao  : Le livre d'un homme seul
Xinran  : Baguettes chinoises
Yoshimura, Akira :
Naufrages

[43]

Théâtre

Beaumarchais : Le barbier de Séville / Le mariage de Figaro
Beckett, Samuel : Fin de Partie
Camus, Albert : Caligula
Duras, Marguerite :
Hiroshima mon amour / La musica
Genet, Jean : Les bonnes / Le Balcon / Haute surveillance
Hugo, Victor : Hernani
Ibsen, Henrik  : Hedda Gabler / Une maison de poupée (Norma)
Lesage : Turcaret
Molière : Dom Juan / L'avare / Le bourgeois gentilhomme / George Dandin / Tartuffe / Les Précieuses Ridicules / Le Misanthrope
Racine, Jean : Bérénice / Phèdre
Sartre, Jean-Paul :
Huis Clos
Tchekov, Anton : Oncle Vania

Wilde, Oscar : L'importance d'être constant

[25]

Poésie

Baudelaire, Charles : Les Fleurs du Mal

Nouvelles

Bukowski, Charles  : Contes de la folie ordinaire
Flaubert, Gustave : Trois contes

Essais et entretiens

Arasse, Daniel : On n'y voit rien
Barthes, Roland : Leçon 
Chancel, Jacques : Radioscopie (entretien avec J.L. Borges)
Eco, Umberto : La recherche de la langue parfaite
 




11 janvier 2008

|Elucider...|

- Jean Genet ( + a-t-il fait de la prison ?).
- Mort de Flaubert.
- Mort de Mishima (seppuku en direct ?!)
- Relation Rimbaud/Verlaine : ont fui ensemble ?
- Montaigne : relations homosexuelles ?

11 janvier 2008

|Auteurs homosexuels|

- Yukio Mishima.
- Jean Genet.
- André Gide.
- Oscar Wilde.
- Simone de Beauvoir.
- Verlaine.
- Rimbaud.

9 janvier 2008

|Oscar Wilde - Le Portrait de Dorian Gray|

Oscar Wilde - Le Portrait de Dorian Gray. [277 pages, lues en 3 jours.]
Traduction de Vladimir Volkoff (édition Le livre de Poche).

*

[Notes.]

Nombreuses références à l'homosexualité : évocation de lieux londoniens en vogue chez les pédérastes ; Dorian, dans la première version du Portrait, avait 32 ans le jour où il assassina Basil : l'âge où Wilde eut ses premières relations homosexuelles ; relation très ambigüe d'admiration/amour (le narrateur précisera furtivement que c'était bien de l'amour que ressentait Dorian pour Henry), de Basil à Dorian, et de Dorian à Basil.
NB : Ecriture du Portrait précède son incarcération pour homosexualité.

*

[Citations.]

"Tu es un garçon extraordinaire. Tu ne dis jamais rien de moral et tu ne fais jamais rien d'immoral. Ton cynisme est une pose, voilà tout."
(Chap. 1, p. 45, Basil Hallward à Harry).

*
"Tu ne comprends pas ce qu'est l'amitié, Harry, murmura-t-il, ni d'ailleurs l'inimité. Tu aimes bien tout le monde, ce qui signifie que tu es indifférent à tous."
(Chap. 1, p. 48, Basil Hallward à Harry).

*
"La valeur d'une idée n'a aucun rapport avec la sincérité de l'homme qui l'exprime. Il est même probable que, plus l'homme est insincère, plus l'idée sera intellectuellement pure, puisqu'elle ne sera marquée ni par ses besoins, ni par ses désirs, ni par ses préjugés."
(Chap. 1, p. 50, Harry à Basil Hallward).

*
"La seule différence entre un caprice et la passion de toute une vie, c'est que le caprice dure un peu plus longtemps."
(Chap. 2, p. 66, Harry à Dorian Gray).

*
"Je suis jaloux de toute ce dont la beauté ne meurt pas. Je suis jaloux du portrait que tu as peint de moi. Pourquoi gardera-t-il ce que je dois perdre ? Chaque instant qui passe me prend quelque chose pour le lui donner. Oh ! si seulement c'était le contraire ! Si le tableau pouvait changer tandis que je resterais ce que je suis !"
(Chap. 2, p. 69, Dorian à Basil).

*
"Le costume du XIXe siècle est détestable. Il est si sombre, si déprimant. Le péché est le seul élément de couleur qui reste à la vie moderne."
(Chap. 2, p. 71, Henry).

*
"A l'entendre, l'éloge de la folie s'élevait jusqu'à la philosophie, et la philosophie elle-même devenait jeune, prêtait l'oreille à la musique déchaînée du plaisir, revêtait, eût-on dit, une robe tâchée de vin et une couronne de lierre, dansait comme une bacchante par les collines de la vie et raillait la sobriété de l'épais Silène. Les faits fuyaient devant elle, telles les bêtes apeurées des bois. Ses pieds blancs foulaient le vaste pressoir où trône le sage Omar Khayyam, pou faire monter le jus bouillonnant de la vigne en vagues de bulles violettes autour de ses membres dénudés ou le faire ramper en une rouge écume sur le dedans des flancs obliques et dégoulinants de la cuve."
(Chap. 3, p. 85, à propos d'une prestation orale publique d'Henry).

*
"C'était une femme bizarre dont les robes avaient toujours l'air d'avoir été dessinées avec rage et enfilées sous la tempête. Elle était généralement amoureuse de quelqu'un et, comme sa passion n'était jamais payée de retour, elle avait gardé toutes ses illusions. Elle cherchait à avoir l'air pittoresque mais ne réussissait qu'à faire n'égligé. Elle s'appelait Victoria et avait une véritable manie : fréquenter les églises."
(Chap. 4, p. 89, portrait de Victoria, femme d'Henry).

*
"Il y a des poisons si subtils que connaître leurs propriétés suffit à rendre malade."
(Chap. 4, p. 103).
*
"Elle fit une pause. Une rose trembla dans son sang et ombra ses joues. Une respiration accélérée écarta les pétales de ses lèvres. Elles tremblèrent. Le vent austral de la passion s'empara d'elle et fit frissonner les plus délicieux de sa robe.
- Je l'aime, dit-elle simplement."
(Chap. 5, p. 105, Sibyl Vane).
*
"Peu d'entre nous n'ont pas eu l'occasion de s'éveiller avant l'aube, après l'une de ces nuits sans rêve qui rendraient presque amoureux de la mort ou, au contraire, l'une de ces nuits d'horreur et de joie désordonnée où les dortoirs de l'esprit sont parcourus par des fantômes plus terribles que la réalité elle-même. [...] Peu à peu, des doigts blancs se glissent dans les rideaux, qui semblent frissonner. Des ombres muettes, aux formes noires et fantastiques, rampent dans les recoins de la chambre et s'y accroupissent. Dehors, on entend les oiseaux remuer dans les feuilles, ou des hommes se rendre à leur travail, ou encore soupirer et sangloter le vent qui descend des collines et erre par la maison silencieuse comme s'il craignait de réveiller les dormeurs et devait cependant arracher le sommeil à sa caverne pourpre. Voile après voile de gaze mince et crépusculaire s'envole, tandis que, graduellement, les formes et les couleurs des choses leur sont rendues et que nous observons l'aube qui redessine le monde selon l'ancien motif. Les pâles miroirs retrouvent leur vie mimétique. [...] Rien ne nous semble avoir changé. Quittant les ombres irréelles de la nuit revient la vie où nous l'avions laissée, et nous nous imprégnons de la nécessité terrible de trouver l'énergie pour poursuivre la même fastidieuse ronde d'habitudes stéréotypées."
(Chap. 11, p. 180).

*
"Chacun de nous porte le ciel et l'enfer en lui, Basil."
(Chap. 13, p. 208, Dorian à Basil).

*
"L'angoisse devenait intolérable. Le temps lui semblait traîner sur des pieds de plomb, tandis que lui, des vents monstrueux l'emportaient vers le bord en dents de scie de la noire crevasse de quelque précipice."

(Chap. 14, p. 217, à propos de Dorian).
*
"Dans ses affaires avec les hommes, le destin ne clôt jamais ses comptes."
(Chap. 16, p. 241).

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